Prise en charge de l'arthrose
En fonction de la location de votre arthrose, de son évolution ou encore de l’intensité de votre douleur, votre médecin vous proposera des solutions adaptées à votre situation.
La prise en charge de l’arthrose est globale et personnalisée. Elle vise d’une part à soulager la douleur et d’autre part à limiter son évolution et la gêne fonctionnelle qu’elle engendre. Pour cela, les experts préconisent d’associer traitements médicamenteux (voie orale, cutanée, ou par injection) et non médicamenteux (perte de poids, exercices, cannes, orthèses, etc.), et d’individualiser le traitement en fonction de chaque malade(1).
Ainsi, en cas de douleur, on prescrit classiquement des antalgiques ou des anti-inflammatoires (paracétamol ou anti-inflammatoires oraux en traitements courts pour limiter les effets indésirables digestifs, parfois graves). A ces traitements peuvent être associés des médicaments plus spécifiques de l’arthrose appelés « anti-arthrosiques » ou à des traitements appelés « infiltrations ».
Il existe principalement quatre types d’anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente : deux à base d’extraits de constituants du cartilage, la chondroïtine et la glucosamine, un à base d’extraits de soja et d’avocat, et un à base d’extrait de diacérérine. Ces traitements sont efficaces sur la douleur, ont peu d’effets secondaires mais ont un temps d’action assez long.
Lorsque les patients n’obtiennent pas satisfaction avec cette association de traitements, un traitement chirurgical peut leur être proposé comme l’arthroscopie de l’arthrose du genou, de la hanche, etc., ou encore le débridement ou la chirurgie conservatrice.
Les anti-arthrosiques
Les anti-arthrosiques sont des traitements plus spécifiques de l’arthrose, souvent associés aux antalgiques ou aux anti-inflammatoires. Parmi les traitements de l’arthrose, on peut retrouver des traitements spécifiques appelés AASAL (anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente). Ces traitements symptomatiques à effet différé peuvent vous être proposés en traitement de fond. Ils permettent de réduire la douleur liée à l’arthrose et d’améliorer la mobilité des articulations.
Les infiltrations
Les infiltrations constituent un autre type de traitement de l’arthrose. Ce sont des injections intra-articulaires de corticoïdes, d’anti-inflammatoires, ou d’acide hyaluronique, un constituant du liquide synovial et du cartilage. L’infiltration du produit va permettre de délivrer le produit directement dans l’articulation à traiter afin d’atteindre une efficacité supérieure ou égale à une administration par voie orale avec une dose moins élevée de produit.
Les injections d'acide hyaluronique
Les injections d’acide hyaluronique diffèrent des infiltrations de corticoïdes par un mécanisme et des objectifs thérapeutiques différents. Véritable traitement de fond, les acides hyaluroniques vont être préconisés pour des articulations qui sont douloureuses dans des circonstances mécaniques (douleur à la marche, à la montée ou à la descente par exemple). Les corticoïdes sont eux prescrits en cas de crise aiguë inflammatoire, qui se manifeste souvent par une augmentation de la douleur et par un gonflement de l’articulation.
Ainsi, les traitements actuels sont complémentaires
et visent des objectifs différents.
Grâce à eux, il est aujourd’hui possible de soulager la douleur, freiner la progression de la maladie, et retrouver une bonne amplitude articulaire, donc une meilleure qualité de vie. Plus la prise en charge sera précoce, plus l’évolution de l’arthrose sera contrôlée. Alors, autant consulter dès les premiers signes, le médecin traitant étant le plus à même d’élaborer une stratégie globale.
Votre médecin pourra également vous conseiller des mesures non médicamenteuses
Votre médecin sera en mesure de vous conseiller et de vous proposer des solutions spécifiques à votre situation.
Sources :
(1) McAlindon TE, Bannuru RR, Sullivan MC, Arden NK, Berenbaum F, Bierma-Zeinstra SM et al. OARSI Guidelines for the Non-Surgical Management of Knee Osteoarthritis. Osteoarthritis. Cartilage. 2014; 22(3):363–88.